à quoi ressemble votre quotidien à liverpool ? en êtes-vous satisait ?
est-ce que l'on peut se plaindre de la seule chose que l'on n'a jamais connu ?
c'est pas affreux, de vivre ici, le hood c'est pas si mal quand on connait les combines. c'est pas comme se réveiller avec une douleur insupportable. il a pas de balle dans la cuisse, pas mal au dos, pas une rage de dents ou de conjonctivite. il a juste mal au coeur, le samuel. désolé, sam.
y'a pire. y'a mieux, il en a entendu parlé. il sait qu'il existe des paillettes, de l'or, des diamants, du papier attrape bonheur. mais on dit aussi qu'il existe des endroits, des vies si terribles. y'a ceux qui meurt prématurément... petite larme. y'a ceux qui souffre. y'a ceux qui galèrent. y'a toujours pire. y'a toujours mieux.
alors, sam, il ferme sa belle petite bouche, il enfonce ces mains dans ces poches et sa capuche sur sa tête blonde et il avance pour essayer de trouver un sens à sa vie, pour essayer de se décrocher un sourire. un vrai sourire, pas le faux que tu voix tous les jours.
t'inquiète, la mif, c'est tranquille aujourd'hui ! easy. voilà ce qu'il raconte, qu'il dit, qu'il hurle à qui veut l'entendre. ça va. avec son putain de faux sourire.

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  □ il est devenu fils unique après la mort de sa petite soeur, l'an dernier. il vit encore et toujours chez ses parents, parce que c'est plus facile d'avoir l'eau chaude et le chauffage de sûr. mais il s'entend absolument pas avec eux. □ il s'est mis à fond dans un petit boulot de fleuriste depuis moins d'un an. il noie son chagrin dans la composition florale. c'est aussi son atout charme avec les filles, quelques fleurs et quelques coups d'queue. □ il essaie au maximum de pouvoir se satisfaire avec de jolies jeunes filles, à l'air pure et aux penchants démoniaques. ça l'aide à déculpabiliser quelques heures. ça l'aide à arrêter de penser. □ il se noie, il plonge la tête la première, il arrête de respirer face à sa collection personnelle de bouteille. dans sa penderie il a une étagère pas que pour ses vêtements, mais pour ses bouteilles, pleines. □ il a énormément de mal à fermer les yeux sans une petite aide. ça explique ses cernes, son irritabilité. mais il essaie de dissimuler tout ça derrière son sourire ravageur. □ il est violent qu'avec les filles. sauf des exceptions. il est violent quand on touche à ses propriétés. il aime faire mal, c'est sa manière de se soulager de toutes ses douleurs quotidiennes. □ il a déjà pensé à mettre fin à ses jours, c'est surement ce qui se cache derrière toutes ces bouteilles vides. □ il lui arrive d'avoir des spasmes incontrôlables. il tremble très souvent.

Jimmy, t'es fort, mais tu pleures
Sur le cuir de ta Chrysler
Là-bas le soleil s'écroule dans la mer
Jimmy, les filles pour le cœur
Comme l'alcool et les revolvers
C'est sauter en l'air
Tomber par terre
Boum !

il fait sombre. t'as les yeux collés l'un à l'autre, ils veulent pas se quitter, ils sont trop bien. faut croire que t'es comme un foetus dans le ventre de sa mère, quand t'es dans l'noir. t'es si bien. il fait chaud, t'as encore fait péter le chauffage avant de t'endormir. c'était quand ? hier soir ? tout à l'heure ? quelque chose dans le genre. t'as la pâteuse. c'était y'a un petit moment. tu te sers, fort, dans les draps chauffés par l'alcool. y'a pas que ça, qui t'aide à dormir. un peu de fumer, quelques pilules. des fois ça t'aide à la voir, d'autres fois non. mais jamais ça t'aide à te réveiller. c'est tellement dur d'ouvrir les yeux sur un monde où elle n'est plus rien qu'un souvenir.
- sam, putain, mais t'es vraiment qu'une pauv'e merde ! lève ton cul et va aider ta mère.
là tu les ouvres tes yeux. tu files un sale regard à ton géniteur. t'as pas envie d'entendre sa voix de bon matin. manière t'es jamais d'humeur le lendemain. t'es jamais d'humeur le matin. t'es jamais d'humeur avec lui, avec elle, avec eux. t'es d'humeur qu'avec ton étoile, stella. mais elle est plus là. ton bonheur est parti. elle s'est envolé, elle a rejoint les étoiles, stella.
un rapide coup d'oeil à l'heure. déjà venu le temps de se sortir de ce doux cocon, déjà le temps des fleurs. dents, vêtements. tu mangeras pas. tu vomiras pas.
mais tu pleureras face à la lettre que t'as écrit avant de dormir.
à stella.
ton frère, sam.

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Mais j’te l’dis cash, lady
J’sors pas mon cash mais j’te crache des litres
Tu veux que j’te frappe, vas-y cache tes strings
Tu veux que j'te claque, salope, sale tass, je t’excite

quelques fois j'aime bien quand y'a de la lumière, voir ce que je tape ça m'excite. j'aime bien voir le visage de cette petite fille ramenée des jolies petits quartiers. j'l'ai volé à son père. il la reconnaitra jamais quand il la reverra. elle aura vu le loup. le loup blond. elle sera marquée à vie, à vif, au fer. y'aura à jamais la marque de ma main sur ses fesses. sam gravé en lettres d'or.
et puis d'autres fois c'est dans le noir que je prends mes marques. même pas le temps de tatillonner que déjà elle gémit sous mes petits coups de doigts, mes petits coups d'langue bien placé. elle en redemande. j'm'exécute. sans savoir qu'elle signe en bas du mauvais contrat. parce qu'une fois que je me plis à ses bonnes volontés, une fois qu'elle est comme un petit enfant à qui on aurait donné des bonbons, j'en fais de la chair à pâté, ce n'est rien d'autre qu'un animal perdu qui ne retrouvera jamais le chemin de la maison.
des fois y'a que nos souffles pour combler la pièce. le bruit de la ville au loin. les cris des voisins.
d'autres c'est une musique qui accompagne nos ébats.
des conditions différentes.
des filles différentes.
mais jamais, jamais mes pensés ne changent. je ne pense qu'à toi, qu'à elle. il n'y a qu'avec toi que je voudrais, réellement être. tu n'es pas là, alors je m'occupe, autrement. je me dis que c'est comme tout, un peu de douleur pour une lueur de bonheur.